Lagazel vient de signer une convention de financement de deux ans avec le Ministère français de l’Economie, des Finances et de la Relance dans le cadre du Fonds d’études et d’aide au secteur privé (FASEP). Le projet porté par Lagazel a pour ambition de mettre en place, à Dédougou au Burkina Faso, un centre de tri, diagnostic et reconditionnement de composants issus de produits solaires, notamment les batteries lithium et panneaux photovoltaïques.

 

Malgré une forte croissance du marché de l’électrification solaire en Afrique, il n’existe aucune infrastructure pour gérer la fin de vie des produits solaires hors-réseau. Le plan de gestion des déchets de l’industrie solaire élaboré par l’Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (ANEREE) au Burkina Faso met en évidence cette situation. Alors que les quantités de panneaux photovoltaïques ont augmenté de façon exponentielle de 113 tonnes (2010) à 18 199 tonnes (2018), il n’existe pas de centre de traitement de ces déchets en Afrique de l’Ouest. La situation est la même pour les batteries lithium qui, face aux contraintes de ré-export vers l’Europe pour un recyclage approprié, sont souvent stockées sur place sans solutions de traitement.

L’objectif de Lagazel est de réduire le volume de déchets en donnant une seconde vie aux batteries lithium et panneaux photovoltaïques. Cela permettra non seulement de limiter les émissions de CO2 liées au transport et traitement des déchets, mais aussi de canaliser les flux de déchets aujourd’hui stockés ou rejetés dans la nature pour limiter l’impact sur l’homme et l’environnement. Plus globalement, le projet contribue à la mission de Lagazel de favoriser l’accès à l’énergie pour tous à un coût abordable, tout en développant l’économie locale.

Pour mener à bien ce projet, Lagazel est accompagnée par le Département des Technologies Solaires du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), dont la mission est d’étudier et de développer des composants solaires et thermiques y compris dans le contexte off-grid, de les intégrer dans les systèmes et de participer au développement de produits autonomes tout en maximisant leur durée de vie et recyclabilité/reconditionnement.

Ce projet FASEP fait suite à des activités initiées par Lagazel en 2020 grâce au concours du Global solar e-waste challenge dont l’entreprise avait été lauréate. Une première étude, menée entre juillet 2020 et mars 2021 avec le CEA, avait permis de démontrer la faisabilité d’intégration de batteries de seconde vie dans les produits Lagazel. Le projet FASEP permettra de poursuivre les tests pour garantir la performance et la durée de vie des batteries reconditionnées, puis d’équiper l’atelier de Dédougou au Burkina Faso avec des équipements adaptés pour le diagnostic et reconditionnement.

A moyen terme, les activités de reconditionnement seront répliquées dans les ateliers de fabrication Lagazel, à commencer par le Bénin où un nouvel atelier vient d’être installé mi-2021. Ces nouveaux services proposés localement en Afrique aux acteurs du solaire, permettront d’améliorer l’offre de valeur des entreprises du off-grid par leur intégration dans une chaine formelle et vertueuse de fin de vie de leurs produits. Une fois les standards internationaux mis en place pour la seconde vie, une part des volumes croissants de batteries mis au rebut dans les pays européens pourraient aussi trouver une seconde vie dans des zones rurales non électrifiées, afin de permettre l’accès à l’éclairage des populations à un coût abordable.

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Plus d’informations: contact@lagazel.com, +33 (0)4 27 64 30 51.